La Ville de Genève s’engage aux côtés de la Fédération, LWork et Network contre les discriminations au travail
En 2014, la Ville s’est associée avec la Fédération, LWork et Network pour une campagne d’affichage axée sur le monde du travail.
Pour la seconde année consécutive, la Ville de Genève nsouhaite célébrer la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie 2014 en mettant en avant le travail d’associations locales. Pour cette édition 2014, la Ville s’est associée avec la Fédération genevoise des associations LGBT, LWork et Network, le temps d’une campagne d’affichage, axée sur le monde du travail.
Le contexte
La vie personnelle n’est pas absente du lieu de travail. On y raconte son week-end, on affiche dans son bureau des photos de sa famille, on organise des repas d’entreprise où sont convié-e-s les conjoint-e-s, etc. Ces situations, anodines pour la plupart des gens, constituent un véritable enjeu pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT).
Très peu de données existent en Suisse, mais des enquêtes françaises indiquent que 67 % des personnes homosexuelles ne souhaitent pas dévoiler leur orientation sexuelle dans leur cadre professionnel par crainte de conséquences négatives. Près de 20% des personnes LGBT considèrent en effet que le climat dans leur entreprise ou organisation leur est hostile.
Cacher son homosexualité, voire s’inventer un conjoint du sexe opposé, est une manière de se protéger. Mais cela implique le renoncement à certains droits, comme pouvoir bénéficier d’un congé pour Partenariat enregistré ou d’avantages familiaux. Cette dissimulation peut aussi entraîner souffrance au travail et difficultés professionnelles.
Les femmes lesbiennes sont souvent exposées à une double discrimination : sexisme et homophobie. Les personnes trans* sont confrontées à des préjugés encore plus profonds, particulièrement si elles entreprennent leur transition lorsqu’elles sont en emploi.
Lorsque la direction de l’entreprise ou de l’administration prend des mesures contre l’homophobie et la transphobie, le dévoilement est facilité et le risque de discrimination diminue. Ce climat de confiance est bénéfique à chaque employé-e, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre.
Le concept
La campagne « Et si moi aussi ? » cherche à interpeller le grand public sur le fait que la vie privée est naturellement présente sur le lieu de travail et que, pour les personnes LGBT, être soi au travail peut être un enjeu. Au-delà des situations de mobbing ou de discriminations homophobes ou transphobes, qui doivent naturellement être dénoncées et combattues, la campagne « Et si moi aussi ? » souhaite mettre en lumière une discrimination plus sournoise : la difficulté pour les personnes LGBT à être elles-mêmes dans leur cadre professionnel, à parler de leur vie privée ou familiale avec leurs collègues.
A l’inverse de la plupart des personnes hétérosexuelles, « être soi au travail ne va pas forcément de soi » pour les personnes LGBT. En présentant des situations banales d’échanges informels entre des collègues, elle permet à chacun-e de s’identifier et de s’interroger sur ces difficultés potentielles.
Les affiches furent visibles dans les rues de la Ville de Genève du 12 au 28 mai 2014.
Pour plus d’informations sur la campagne et sur l’engagement de la Ville de Genève: http://ville-geneve.ch/17mai