Pour sa nouvelle campagne annuelle contre l’homophobie et la transphobie, la Ville de Genève a fait appel à Paul Harfleet qui, avec son Pansy Project, propose aux victimes de violence de planter une pensée pour «changer un lieu de haine en lieu de beauté».
La campagne «Des pensées contre l’homophobie et la transphobie», réalisée en partenariat notamment avec les associations 360, Dialogai et Lestime et le projet Asile LGBT Genève, reprend ainsi les photos de l’artiste pour dénoncer les violences subies par les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres à Genève. Paul Harfleet dénonce de manière poétique et directe la violence envers les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) en proposant les personnes cibles de violence homophobe ou transphobe de planter une pensée sur le lieu de leur agression, pour « changer un lieu de haine en lieu de beauté ».
Du 15 au 28 mai, six affiches tirées des travaux de Paul Harfleet seront présentes dans les rues de Genève. Elles illustrent autant de cas de violence, physique ou verbale, vécue dans l’espace public.
Découvrez les 6 visuels, autant de témoignages puissants et touchants, disponibles en format affiches et cartes postales, ci-dessous ou sur le site du 17 mai Ville de Genève.
Brochure « Faire face aux agressions homophobes et transphobes »
Editée en mai 2017 par Dialogai, avec les associations 360, Lestime, Think Out et Aspasie suite aux agressions récentes envers des personnes LGBT dans les lieux publics, cette brochure, lancée dans le cadre de la campagne 2017 IDAHOT de la Ville de Genève, se veut un outil pour savoir que faire en cas d’agressions et pour combattre l’homophobie et la transphobie. Vous pouvez la télécharger au format pdf en cliquant sur l’image ci-dessus.
Le mot de la Conseillère administrative Sandrine Salerno:
« À Genève, chaque jour, des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres (LGBT) sont victimes de violence, qu’elle soit verbale, physique, institutionnelle ou normative. Pour les couples de même sexe, des attitudes aussi naturelles et tendres que se tenir la main dans la rue, échanger un sourire ou un regard complice deviennent des mises en danger potentielles.
Face à l’inacceptable, il est du devoir des pouvoirs publics de s’engager. C’est la raison pour laquelle, en parallèle au travail de déconstruction des stéréotypes qu’elle mène depuis 2012, la Ville de Genève participe depuis 2013 à un groupe de réflexion initié par Dialogai sur la question des violences dans les lieux publics.
Aux côtés de la police cantonale, de la LAVI et d’acteurs associatifs, la Ville de Genève œuvre pour améliorer la prise en charge et l’accompagnement des victimes d’agressions homophobes et transphobes. Graduellement, le travail de sensibilisation porte ses fruits et les tabous se brisent. De plus en plus de victimes se font connaître, témoignent, portent plainte. Progressivement, la honte change de camp. Témoigner, refuser la fatalité, se reconstruire, c’est également tout l’esprit du Pansy Project. En invitant les victimes de violences homophobes et transphobes à planter une pensée sur le lieu de leur agression, l’artiste londonien Paul Harfleet leur permet de se réapproprier l’espace public, de défier leur-s bourreau-x et de transformer une expérience traumatisante en une démarche positive. Bref, de «changer un lieu de haine en lieu de beauté».
C’est pour cet aspect militant et poétique à la fois que la Ville de Genève a choisi le Pansy Project pour sa campagne annuelle contre l’homophobie et la transphobie. Les affiches de cette campagne – qui présentent une variété de rues et places bien connues des Genevois et des Genevoises – montrent que la violence peut s’abattre en tout lieu, à tout moment, sur celles et ceux qui ne correspondent pas aux normes de genre et d’orientation sexuelle. Elles nous invitent néanmoins à refuser cette fatalité et à rester vigilant-e-s, intransigeant-e-s et solidaires. »
Sandrine Salerno,
Conseillère administrative en charge de l’Égalité et de la Diversité