Chaque année, ILGA-Europe publie le Rainbow Index et la Rainbow Map 2022, comparant les 49 pays européens (au sens large du continent) en se basant sur les violations ou les améliorations des droits des personnes LGBTIQ+. Chaque année également sont publiées des cartes au niveau international : celle d’ILGA-World qui compare l’amélioration ou la violation des droits en lien avec l’orientation sexuelle et/ou affective des personnes LGB, tandis que Transgender Europe documente l’amélioration ou la violation des droits des personnes trans* et/ou non-binaires en Europe.
Cette année, le classement européen note une amélioration générale en 2022 comparée à une stagnation en 2021, mais une dégringolade dans le classement pour certains pays. Le résumé des résultats se trouve ici.
En 2022, la Suisse atteint 42% d’égalité en 2022 au niveau européen, contre 39% en 2021. Elle a augmenté son pourcentage grâce à la mise en place du changement de genre facilité à l’état civil pour les personnes trans* et non-binaires le 1er janvier 2022. Ce pourcentage d’égalité augmentera encore au 1er juillet 2022 avec l’instauration du mariage civil pour les couples de même sexe. Elle reste pourtant largement lacunaire et loin de l’égalité juridique pour les personnes LGBTIQ+, notamment en ce qui concerne la protection des personnes trans* et non-binaires contre les discours de haine, la reconnaissance légale des parentalités (notamment la protection légale des enfants élevé·es par un couple de même sexe et issu·es d’une GPA à l’étranger ou encore la parentalité des personnes trans*), la protection de l’intégrité physique et psychique des personnes intersexes ou encore la protection ou l’accueil des réfugié·es LGBTIQ+ à travers par exemple la reconnaissance juridique d’un motif d’asile spécifique.

Autour du 17 mai 2022, la Fédération genevoise des associations LGBT, Asile LGBTIQ+ et DécadréE souhaitent accorder une attention particulière aux enjeux du traitement médiatique liés aux personnes LGBTIQ+ en situation de migration forcée. En effet, tant les constats faits au sein de la recherche exploratoire « Médias et représentations des personnes LGBTIQ+ » de DécadréE et via une lecture des articles monitorés par la veille médiatique de DécadréE que les témoignages et constats faits au sein d’Asile LGBTIQ+ et de la Fédération montrent qu’une invisibilité règne autour de cette thématique en particulier. Les personnes LGBTIQ+ en situation de migration forcée semblent ne pas exister dans les médias romands.
Nous vous proposons, pour ce 17 mai, 7 recommandations pour un traitement médiatique sans stéréotypes et égalitaire en lien avec les personnes LGBTIQ+ en situation de migration forcée.







Nous vous invitons à télécharger les recommandations détaillées ici ou encore sur le site de DécadréE.