Nous soutenons la grève féministe et la grève des femmes* du 14 juin et descendrons dans la rue avec nous, avec elles*, pour nous, pour elles*, avec celles* qui le peuvent, pour celles* qui ne le peuvent pas.
Pourquoi marcher? Pourquoi faire grève?
Pour l’égalité sociale et juridique des femmes* lesbiennes, bi, et trans*
Pour que les violences et les stéréotypes envers les femmes* lesbiennes, bi et trans* cessent
Nous marchons, nous faisons grève, notamment parce que :
- L’hétérosexualité est considérée comme la seule norme à suivre et génère tant le rejet de toute autre forme de sexualité, notamment envers les personnes lesbiennes, gay, bisexuelles, ainsi que les personnes trans*, queer et intersexuées (LGBTQI-phobie), que des inégalités de droits.
- Les femmes* lesbiennes et bi en particulier, sont invisibilisées. Leur sexualité est soit instrumentalisée notamment par l’industrie du porno, soit considérée comme inexistante et non-valable sans qu’un homme (cisgenre) y participe.
- Nous voulons que les lois et institutions nous confèrent les mêmes droits et devoirs qu’aux personnes formant un couple hétérosexuel, que ce soit en termes de mariage, d’adoption ou de filiation automatique.
- Nous voulons un accès à la procréation médicalement assistée pour les femmes* lesbiennes et bi.
- Encore aujourd’hui, le monde médical considère les transidentités comme une pathologie et perpétue des mutilations génitales sur des personnes intersexes.
- Nous voulons un accès adéquat aux soins, en particulier pour les femmes trans*, les femmes lesbiennes et bi, qui nous respecte, qui ne nous stigmatise pas, qui ne nous invisibilise pas ou ne nous instrumentalise pas ni ne nous mutile.
- Nous voulons une transition basée sur l’auto-détermination des personnes trans*, en particulier des femmes trans*.
- Nous voulons une extension du Code pénal qui punit la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, afin que les violences, les appels à la haine et les discriminations dont les femmes* lesbiennes, bi et trans* sont les cibles soient reconnues, comptabilisées, visibilisées, et surtout condamnées.
- Le droit d’asile ne tient pas compte des violences spécifiques au genre, ni dans notre pays d’origine, ni pendant le parcours migratoire, ni dans le pays d’accueil. Les violences que nous subissons sont souvent indicibles et lorsqu’elles sont dites, elles ne sont pas écoutées. Les femmes* lesbiennes, bi et trans* subissent souvent des viols correctifs pour prétendument les « remettre dans le droit chemin », des mariages forcés, des violences, des discriminations, des peines de prison et des peines de mort. Nous revendiquons le droit à être protégées dans le pays où nous demandons l’asile, quel que soit notamment notre couleur de peau, notre nationalité, notre orientation sexuelle ou notre identité de genre.
Pourquoi manifester ?
- Parce que nous refusons la violence sexiste, lesbophobe, homophobe, biphobe et transphobe, nous restons debout !
- Parce que nous revendiquons la liberté de nos choix en matière de sexualité et d’identité de genre
- Parce que notre corps nous appartient, nous exigeons d’être respectées et libres de nos choix.
- Parce que l’école est le reflet de la société patriarcale, elle renforce les divisions et les hiérarchies fondées sur le sexe, sur l’orientation sexuelle et sur l’identité de genre.
- Parce que nous vivons dans une société qui véhicule des représentations stéréotypées de « la femme ».
Parce que nous voulons des cours d’éducation sexuelle qui parlent de notre corps, du plaisir et de la diversité. - Parce que nous voulons vivre dans une société solidaire sans racisme, et sans sexisme et sans lesbophobie, sans homophobie, sans biphobie ni transphobie.
- Parce que nous en avons assez des inégalités salariales et des discriminations dans le monde du travail.
- Parce que nous voulons des rentes qui nous permettent de vivre dignement.
- Parce que nous voulons que le travail domestique, éducatif et de soins, ainsi que la charge mentale soient reconnu-e-s et partagé-e-s.
- Parce que nous nous épuisons à travailler, nous voulons réduire le temps de travail.
- Parce que le travail éducatif et de soins doit être une préoccupation collective.
- Parce que nous voulons que la honte change de camp.
- Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations.
- Parce que le droit d’asile est un droit fondamental, nous demandons le droit de rester, lorsque nos vies sont en danger.
- Parce que les espaces relationnels doivent devenir des lieux d’échange et de respect réciproque.
- Parce que les institutions ont été conçues sur un modèle patriarcal et de classe dans lequel nous n’apparaissons qu’en incise.
- Parce que nous, actrices culturelles, sommes trop souvent peu considérées et reconnues.
- Parce que nous sommes solidaires avec les femmes du monde entier.
Pour toutes ces raisons et d’autres encore nous ferons grève le 14 juin 2019 !
Toutes les informations sur le programme genevois, le manifeste sur https://www.14juingeneve.ch/