Chaque année, des milliers de personnes trans* sont victimes de violences, dont des centaines de meurtres, du fait que leur identité ou leur expression de genre ne rentre pas dans la norme sur les genres et les sexes. Certaines sont poussées au suicide, du fait de la discrimination et du harcèlement qu’elle ont enduré.
La Journée du Souvenir Trans*, Transgender Day of Remembrance (TDoR), se tient internationalement le 20 novembre et est célébrée dans de nombreuses villes et pays. Elle commémore les personnes trans* qui ont été assassinées, le plus souvent pour cause de transphobie, c’est-à-dire la haine ou la peur des personnes trans*, et elle veut attirer l’attention sur les violences endurées par la communauté trans*.
Venez avec une bougie jeudi 20 novembre, de 18h30 à 20h à la zone piétonne de la rue du Mont-Blanc pour commémorer à nos côtés les victimes de transphobie.
Au programme:
- Discours de représentant-e-s d’associations trans*
- Commémoration des victimes, pour chaque cas recensé, un bougie sera allumée
- Die-In, les participant-e-s sont invité-e-s à se coucher par terre, en soutien aux victimes et pour symboliser le fait que la transphobie tue.
- Petit concert de NicoDiane, Diane compose et chante des mélodies inspirées par Brel, Vian ou Brassens, qui relatent sa transidentité.
- Buvette avec thé, vin chaud et petites choses à manger, pour se réchauffer après le die-in et passer un moment convivial
Organisée par le groupe Trans de l’association 360, cette commémoration est soutenue par la Fédération genevoise des associations LGBT et Transgender Network Switzerland.
Communiqué de presse du groupe Trans – 15.11.14
La transphobie tue!
La journée du Souvenir Trans*, Transgender Day of Remembrance (TDOR), est une manifestation de commémoration en souvenir des personnes trans* assassinées dans le monde. Cette manifestation se tient internationalement le 20 novembre chaque année pour rendre hommage aux victimes et sensibiliser la société aux violences endurées par la communauté trans*.
Malheureusement cette année, 226 cas de personnes trans* assassinées ont été recensées, le plus souvent dans des conditions particulièrement dramatiques et inhumaines. La plupart des ces meurtres sont motivés par la transphobie, c’est à dire la haine, la peur, l’incompréhension ou le rejet des personnes trans*, le plus souvent causés par des préjugés, du sexisme et de l’homophobie.
Ce nombre de 226 meurtres de personnes trans* ne représente qu’une petite fraction de la réalité car la transphobie n’est pas reconnue comme motif de crime de haine par les autorités et le genre de la personne n’est pas pris en compte tant qu’une modification de l’état civil n’a pas pu être enregistrée. Ces cas sont donc recensés par un nombre restreint d’organisations dans un nombre restreint de pays. De nombreuses personnes trans* sont poussées en marge de sociétés qui ne les reconnaissent pas et sont ainsi mises en situation de clandestinité et d’exclusion, ce qui fait que beaucoup de ces meurtres ne sont même pas connus; ni par des proches, ni pas les autorités. Il faut aussi se rappeler qu’encore trop de personnes trans* sont poussées au suicide à cause de nombreuses discriminations et violences subies.
Cette manifestation a également pour but de démontrer la nécessité de reconnaître légalement les crimes de haine contre les personnes transgenres, afin qu’ils soient recensés, condamnés et que la société dans son ensemble prenne des mesures efficaces pour lutter contre les violences et les discriminations transphobes.
La discrimination liée à l’identité de genre n’est toujours pas reconnue en Suisse, ni dans la nouvelle constitution genevoise : l’Art.15-2 de la Constitution genevoise sur l’égalité inclut un principe de non-discrimination lié à l’orientation sexuelle. Le principe de non-discrimination lié à l’identité de genre ne fut malheureusement pas retenu lors des séances en plénière, malgré les efforts répétés de la Fédération genevoise des associations LGBT et des élu-e-s de la FAGE à l’Assemblée constituante.
Contacts :
Sandra Mansi, 022 732 03 60 et Marianne de Uthemann, 022 741 00 70
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