Global Gay, le nouveau défi pour les droits humains
Du Népal au Cameroun, de Cuba à la Russie, Global Gay, des réalisateurs Frédéric Martel et Rémi Lainé, nous emmène dans le quotidien des militants qui dédient leur vie à la lutte pour les droits des LGBT. Diffusé en première mondiale, ce documentaire tiré de l’ouvrage de Fréderic Martel met en exergue la fracture de plus en plus profonde séparant les états progressistes et ceux plongeant dans un radicalisme effroyable, là où ces derniers, l’obscurantisme guette, transformant la vie des homosexuel.le.es en enfer sur terre. Ce film s’inscrit dans une actualité brûlante. Il suit entre autre l’histoire de Roger Jean-Claude Mbédé, l’activiste camerounais décédé après avoir été emprisonné et abandonné par sa famille. Une histoire particulière, comme il en existe hélas de plus en plus aujourd’hui du Nigeria à la Russie, de l’Inde à l’Ouganda. Autant de pays qui viennent ou sont en passe d’adopter des mesures restreignant les droits des homosexuel.le.s, et violant par là les droits humains fondamentaux.
A l’occasion de la 12e édition du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains de Genève (FIFDH), Dialogai, Avocats Sans Frontières, le FIFDH et la Ville de Genève ont le plaisir de vous inviter
lundi 10 mars à 19h30 à l’Auditorium Arditi à la projection de Global Day en présence de Rémi Lainé et Valérie Montmartin, productrice
suivie du débat « LGBT: l’amour réprimé », réunissant Alice Nkom, avocate camerounaise et Robert Badinter, ancien Ministre français de la justice, avec une modération d’André Crettenand, journaliste TV5 Monde.
Le débat sera précédé d’une allocution de la Maire de Genève, Sandrine Salerno et de Saskia Ditisheim, avocate à Avocats Sans Frontières.
Toute les informations se trouvent ici ou ici.
« A vous qui êtes lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, ou transgenres, laissez-moi vous dire : vous n’êtes pas seuls. Toute attaque contre vous est une attaque contre les valeurs universelles ». La déclaration fracassante de Ban ki-moon le 23 mars 2012 rappelle que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits.
Ce droit fondamental inscrit dans l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’Homme est repris dans les Constitutions des Etats du monde entier. Pourtant, pas un jour ne passe sans qu’un être humain ne soit discriminé, molesté, emprisonné voire assassiné en raison de son orientation sexuelle.
Dans 77 pays, les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres) s’exposent à la prison, la torture ou aux travaux forcés. Dans 10 de ces Etats, elles risquent même la peine de mort.
Emprisonner des êtres humains pour leur orientation sexuelle est une violation inadmissible de leur dignité et une ingérence intolérable dans leur vie privée.
Pourtant, l’homophobie est présente partout, de manière insidieuse, comme l’a tristement révélé le débat autour du « Mariage pour tous » en France en 2013.
En Afrique, 37 pays pénalisent toujours l’homosexualité. La répression s’est aggravée au Nigeria, en Ouganda et en Russie ces derniers mois.
Au Cameroun, des dizaines de personnes se trouvent actuellement en prison pour délit d’homosexualité. Un climat homophobe qui a coûté la vie en 2013 à Eric Lembembe et Roger Mbede.
En leur mémoire, la lutte ne cessera jamais.
Saskia Ditisheim