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Décès de Jean-Claude Roger Mbede, symbole de la lutte homosexuelle au Cameroun

16 janvier 2014 par Fédération

Jean-Claude Roger Mbede, symbole de la lutte homosexuelle au Cameroun, est décédé dans des conditions suspectes après sa libération. Il avait été emprisonné pour avoir déclaré son amour à un homme par SMS.

Saskia Ditisheim et Alice Nkom, avocates et défenseuses infatigables des victimes d’homophobie au Cameroun, dénoncent  dans le communiqué de presse ci-dessous la mort suspecte de Jean-Claude Roger Mbede et les menaces et les appels à la haine au Cameroun.

Ajoutez votre nom à la veillée virtuelle pour rendre hommage à Roger Mbede et dénoncer les lois homophobes camerounaises.

 

Communiqué de presse

Avocats Sans Frontières Suisse et ADEFHO ont la tristesse infinie d’annoncer le décès de Jean-Claude Roger Mbede, survenu le 10 janvier 2014, à Ngoumou.

M. Mbede est mondialement connu depuis sa condamnation à trois ans d’emprisonnement pour délit d’homosexualité. Il a été condamné le 28 avril 2011 pour avoir envoyé un SMS à un homme, peine confirmée en appel le 17 décembre 2013. La procédure devant la Cour Suprême était pendante.
Né le 16 juin 1979 à Ntouessong, M. Mbede terminait son cursus universitaire en philosophie de l’éducation à l’Université catholique de Yaoundé. Il avait obtenu, le 16 juillet 2013, une mise en liberté provisoire grâce à la requête déposée par ses avocats, Me Michel Togué, Me. Alice Nkom, et Me Saskia Ditisheim.
Du fait de la médiatisation de son cas, M. Mbede a vécu une vie de fugitif, faisant continuellement l’objet de menaces de mort anonymes. Son orientation sexuelle a causé son rejet intégral de sa famille. Il a poursuivi ses études universitaires envers et contre tous. En novembre 2013, il a soutenu avec succès son mémoire de fin d’études.
M. Mbede a été opéré d’un cancer des testicules en juillet 2013. Il a été hospitalisé à nouveau en décembre 2013. A sa sortie de l’hôpital il a rejoint son village natal.
Selon un témoin, M. Mbede, malade, était séquestré par ses proches dans un village voisin. Le même témoin affirme que sa famille aurait souhaité sa mort pour laver l’opprobre jeté sur eux dû à sa perversion (soit son orientation sexuelle). Ils l’auraient ainsi laissé, sciemment, sans soins, alors que son état général se dégradait de jour en jour.
Ses avocats rendent hommage à leur client qui a toujours su garder sa dignité malgré un parcours de vie qui a été un véritable calvaire. La détention injustifiée de leur client a laissé des traces indélébiles chez ce jeune homme qui a toujours aspiré à une vie simple.Ses avocats condamnent fermement les autorités camerounaises qui violent les traités internationaux signés et ratifiés par elles ainsi que la constitution camerounaise en pénalisant l’homosexualité et en laissant la population adopter un comportement homophobe.

M. Mbede ne devait pas mourir. Il restera le symbole de la lutte pour la dignité humaine. Aucune pratique sexuelle entre adultes consentants ne peut faire l’objet de sanctions pénales. Les poursuites de personnes en raison de leur orientation sexuelle sont inacceptables et inhumaines. En outre, le gouvernement camerounais a obligation, en tant qu’Etat de droit, d’imposer la tolérance et le respect de l’autre.

La mémoire de Roger Mbede survivra dans le combat de ses avocats pour toutes les personnes inculpées pour délit d’homosexualité et pour la dépénalisation de l’article 347 bis du code pénal camerounais.

Avocats Sans Frontières Suisse et ADEFHO demandent instamment aux autorités camerounaises :

– D’établir toute la lumière sur les circonstances suspectes du décès de Roger MBEDE et d’entamer des poursuites judiciaires si nécessaire ;

– Se conformer aux droits fondamentaux et notamment à la liberté personnelle et le droit à la vie privée prévus par:

  • Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966 ratifié par le Cameroun le 27 juin 1984 ;
  • La Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples de 1981, ratifié par le Cameroun le 20 juin 1989
  • Le préambule de la Constitution camerounaise du 18 janvier 1996 qui prévoit notamment que tous les hommes sont égaux en droits et en devoirs et que l’Etat assure la protection des minorités ;
– Ce faisant, abolir le délit d’homosexualité prévu par l’article 347 bis CP.Contexte:

Le 2 mars 2011, M. Mbede a été arrêté et placé en détention provisoire à la prison de Kondengui/Yaoundé pour avoir envoyé un texto à un homme avec le message suivant: « je suis amoureux de vous. »

Il a été inculpé une semaine après son arrestation pour délit d’homosexualité prévu par l’article 347 bis du code pénal camerounais qui prévoit ce qui suit : « est punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende 20’000 à 200’000 francs (CFA) toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe. »

Le 28 avril 2011, sans avoir la possibilité d’être représenté par un avocat, M. Mbede a été condamné par le Tribunal de Première Instance de Yaoundé à la peine de trois ans d’emprisonnement et à la somme de 33’000 CFA (environ 50 Euro). Me Michel Togue qui se trouvait par hasard dans la salle d’audience lors du prononcé du jugement s’est constitué pour M. Mbede et a interjeté appel. Me Alice Nkom, Présidente d’ADEFHO puis Me Saskia Ditisheim, Présidente d’Avocats Sans Frontières suisse se sont également constituées pour la défense des intérêts de M. Mbede.

Le 16 juillet 2012, sur requête de ses avocats, M. Mbede a été remis en liberté provisoire. Pendant ses 16 mois de détention, M. Mbede a fait l’objet d’une large campagne médiatique pour sa libération, soutenu notamment par Amnesty international, Human Rigths Watch et All Out.

L’audience d’appel a eu lieu le 19 novembre 2012 sous haute tension. M. Mbede et ses avocats faisant l’objet de menaces de mort anonymes envoyés par textos et courriels. Une plainte pénale a été déposée par les avocats et M. Mbede pour ces faits.

Le 18 décembre 2013, la Cour d’appel du centre a confirmé le jugement de première instance. Les avocats de M. Mbede se sont pourvus en cassation devant la Cour Suprême. La procédure était en cours.

Contacts :
Me Saskia Ditisheim
Tél. +4179 747 80 21
saskia@ditisheim.com

Me Michel Togue
Mtogue@yahoo.fr

Me Alice Nkom
Tél. +237 999 03 190
Scpnkomis@yahoo.fr

 

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