Au Cameroun, les actes homophobes se multiplient, revêtant ainsi un caractère endémique. Les actes sexuels entre adultes consentants de même sexe sont passibles de peines allant de six mois à cinq ans d’emprisonnement. L’homophobie atteint un niveau de violence extrême où le harcèlement des personnes LGBT, de leur famille et des personnes qui les soutiennent est terrifiant: menaces de mort, arrestations arbitraires, emprisonnement, jugements non équitables, vols, tortures. Très récemment, c’est le meurtre du Directeur de la CAMFAIDS (Camroonian Foundation for Aids), Eric Ohenna Lembembe qui a été condamné par la communauté internationale, y compris par l’Union Européenne.
L’Examen Périodique Universel (EPU), réalisé en mai 2013, fait état de préoccupations sur la situation des personnes LGBT et de leurs défenseuses et de défenseurs au Cameroun. La 24ème session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies se déroulera du 9 au 24 septembre 2013 et verra l’adoption formelle du Rapport EPU le 20 septembre.
Quatorze gouvernements ont proposé des recommandations demandant la protection des défenseurs des droits humains et la décriminalisation de l’homosexualité. Ainsi l’ILGA, les groupes camerounais et leurs partenaires demandent aux instances internationales la protection des militant.e.s LGBT.
Au nom de la solidarité́ internationale entre la Suisse et le Cameroun, Dialogai reçoit les militants camerounais Michel Engama (CAMFAIDS) et Franz Mananga (Alternatives Cameroun). Accompagnés de Maître Saskia Ditisheim, ils partageront les initiatives en cours et les perspectives en matière de défense des droits humains au Cameroun.
Nous vous donnons ainsi rendez-vous le mercredi 18 septembre à 18h00 à Dialogai (Rue de la Navigation 11-13, Genève) pour écouter leur témoignage.