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Non à l'homophobie d'état en Russie ! Droit d'asile pour les LGBT persécuté.e.s !

9 septembre 2013 par Fédération

Stephania Zourdos / Photo @Demir Sönmez

A travers deux revendications, « Non à l’homophobie d’état en Russie » et « Droit d’asile pour les LGBT persécuté.e.s! », la Fédération genevoise des associations LGBT a rappelé son entier soutien aux personnes LGBT et enfants de familles arc-en-ciel poursuivi.e.s et menacé.e.s en Russie et dans le reste du monde.

Vous trouverez ci-dessous ces deux revendications dans les discours de Stephania Zourdos et Philippe Scandolera, co-présidents de la Fédération genevoise des associations LGBT, et celui de Yves de Matteis, membre consultatif de la Fédération, lus à l’occasion de la manifestation.

Stephania Zourdos et Philippe Scandolera, co-présidents de la Fédération

« C’est avec émotion que nous vous accueillons aujourd’hui à la Place du Palais des Nations, lieu emblématique des manifestations pour les droits humains. La situation des LGBT en Russie suscite beaucoup d’inquiétude et de colère.

Les personnes LGBT de Russie ainsi que leurs enfants doivent faire face depuis quelques mois à une recrudescence de la violence à leur encontre. Le gouvernement de M. Poutine a fait passer une loi « anti-propagande des relations non-traditionnelles », votée en première lecture par la Douma en janvier dernier. Ce terme de propagande peut être interprété très librement ; dès lors, le simple fait se tenir la main ou de montrer des signes d’affection en public peut être passible d’amende et de peine de prison.

Le message donné aux personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans* est le suivant : cachez-vous, car votre comportement est répressible, cachez-vous, car votre identité est honteuse, cachez-vous, car vous êtes des parias, cachez-vous si vous ne souhaitez pas être emprisonnés, cachez-vous si vous ne souhaitez pas être tabassés, kidnappés, assassinés!

Cette loi donne le message suivant à la population russe : elle leur dit que les personnes LGBT sont indignes de respect, qu’elles sont une menace pour la Russie, que si elles se montrent au grand jour, il faut les en empêcher.
C’est d’ailleurs la mission dont se sont dotées les milices qui tendent des pièges et perpétuent des crimes ignobles et abominables à l’encontre des personnes LGBT. Mais ce n’est pas tout. Le gouvernement russe s’attaque désormais aux plus fragiles et vulnérables : les enfants, filles et fils de parents LGBT, enfants des familles arc-en-ciel, qui courent le risque d’être retirés à leurs parents au même titre qu’on retire son enfant à un parent qui abuse de lui, qui est alcoolique ou violent. C’est à cette loi que travaillent actuellement les député.e.s russes.

Persécuté.e.s, les lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et familles arc-en-ciel se voient obligées d’envisager l’exil pour seule issue.

La Suisse ne considère pas que la persécution des personnes LGBT donne le droit d’asile. C’est pourquoi la Fédération genevoise des associations LGBT revendique aujourd’hui la reconnaissance de la persécution des personnes LGBT par l’Office fédéral des Migrations comme juste motif d’asile, afin que toute personne ou famille en danger en Russie et dans le monde puisse trouver refuge en Suisse, et ce, sans réserve aucune. Nous faisons appel à Madame Sommaruga, Conseillère fédérale en charge de l’ODM, afin qu’elle facilite l’accueil des ces personnes.

Par ce rassemblement, militantes et militants, citoyennes et citoyens de Suisse et d’ailleurs, nous souhaitons clamer haut et fort notre soutien à toutes personnes qui ont peur, qui sont discriminées et persécutées en Russie, et leur dire que nous restons à leurs côtés. Nous saluons aujourd’hui leur courage! »

Philippe Scandolera / Photo @Demir Sönmez

Yves de Matteis, membre consultatif de la Fédération

« Mesdames et Messieurs

En 2006, au lieu de participer à la gay pride romande à Lausanne, j’étais allé en Russie pour prendre part à la première gay pride de Moscou. La manifestation – interdite par les autorités – avait dégénéré car ses participant.e.s – dont moi-même – avaient été injurié.e.s, frappé.e.s, et, pour certains, même arrêté.e.s.

Depuis, de nombreuses Gay Prides ou autres manifestations ont eu lieu en Russie, – bien sûr toutes interdites – et même des mariages – bien sûr non reconnus par les autorités russes. Ce sont ces initiatives que visent la loi votée par la Douma, le parlement russe.

Mais surtout, cette loi vise aussi chaque personne LGBTIQ, qui préférera désormais se taire. Et c’est peut-être le plus grave. Car si le peuple suisse a voté, en 2005, en faveur du partenariat enregistré, c’est peut-être parce qu’alors, comme l’indiquait un sondage, 40% de la population suisse disait avoir dans son entourage proche une personne ouvertement homosexuelle.

Ce que cette loi russe empêche, c’est donc aussi cette dynamique de la parole libérée qui permet la connaissance, puis la reconnaissance des personnes LGBTIQ. Elle laisse la place au silence, et donc à l’ignorance, puis aux préjugés et à la haine.

Cette loi aura pourtant un aspect positif, relevé d’ailleurs par un militant gay russe qui avait justement co-organisé la Gay Pride de Moscou : en inscrivant les discriminations noir sur blanc dans l’appareil législatif russe, cette loi facilite le dépôt de recours, notamment auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, semblable au cas Alecseyev contre la Russie en 2010 ou à une trentaine d’autre cas encore pendants.

La Russie préférera-t-elle abolir ses lois homophobes ou être exclue du Conseil de l’Europe, ce qui pourrait arriver, à terme, suite aux travaux de la Cour européenne ?

Mais ne nous voilons pas la face : la Russie n’est que l’arbre qui cache la forêt. Si l’actualité des Jeux Olympiques a mis cette nation sur le devant de la scène, qu’en est-il des plus de 80 pays qui disposent de lois homophobes, et des 5 pays qui punissent encore l’homosexualité de la peine de mort ?

L’espoir ici, au niveau mondial, réside plutôt au sein des organismes onusiens, et du Haut-Commissariat des droits de l’homme, basé également à Genève, qui va dorénavant déposer rapport sur rapport sur la situation – plus que préoccupante – des personnes LGBTIQ dans le monde.

Dans l’intervalle, il nous appartient aussi à nous toutes et à nous tous d’agir, à tous les niveaux, personnellement, en tant que groupe ou association, ou par le biais politique, que ce soit au niveau municipal, cantonal, national et international. »

 

Yves de Matteis / Photo @Demir Sönmez

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