A l’heure où l’assassinat d’un militant gay à Yaoundé provoque un tollé mondial, un homosexuel de 23 ans menacé de mort se voit refuser un visa humanitaire pour la Suisse. Un avocat porte l’affaire devant la plus haute instance helvétique, indique le magazine 360 dans un article daté du 19 juillet 2013.
Le Temps, dans un article daté du 19 juillet 2013, relate également l’histoire du jeune Camerounais, menacé de mort par sa famille, tabassé à plusieurs reprises. L’ODM relève, dans ses motifs de refus du visa, « que ce n’est pas l’homosexualité qui est passible de poursuites judiciaires au Cameroun, mais une activité sexuelle avérée entre personnes du même sexe. » «Cette subtile distinction n’est rien d’autre que l’expression d’une méconnaissance crasse de la réalité du terrain, qui confine à l’arbitraire, et d’une franche homophobie, qui constitue une discrimination contraire à notre Constitution», écrit Philippe Currat, l’avocat du jeune homme, dans une lettre ouverte à la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga.